Festival des Templiers
21 commentaires
Un grand week end de course pour tous.
Site internet : http://www.festivaldestempliers.com/courses/templiers/
Résultats des coureurs
Course à pied 75.0 km - 3000 m D+ | Lu | 13h33mn51s - | Scratch: 1063è - | SEF: 49è | - 5.53 km/h |
Course à pied 75.0 km - 3000 m D+ | Frank | 13h55mn57s - | Scratch: 1151è - | V1H: 414è | - 5.38 km/h |
Photos
21 commentaires
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Bravo pour avoir si dignement porté nos couleurs aux Templiers.
En lisant le compte-rendu, j'y étais. Ça donne envie. :) -
Bravo à vous deux pour cet énorme exploit sportif ! et aussi pour ce compte rendu digne d'un écrivain :)
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bravo à nos 2 préautais.. je n'imagine même pas votre fatigue...à bientôt sur les chemins de notre petite commune et notre dénivelé à presque 0...
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Félicitations ;)
pas de frontale = on vous reconnait bien mieux sur la video d'arrivée ) -
Ce que nous ne savions pas en intégrant votre club, c'est qu'il fallait à la fois être écrivain et coureur à pied ! En rentrant lundi soir, nous sommes allés sur le site pour voir les résultats des 10 et semi de BG (bravo à tous, vous avez cartonné) et quelle surprise de voir vos commentaires sur notre course. Cela nous a beaucoup touchés. Nous allons donc vous raconter le grand Trail des Templiers de "l'intérieur". Après la Saintélyon 2014 , nous nous étions fixés comme objectif ce 75 km/3500 D+ se déroulant dans le causse Noir et sur le plateau du Larzac près de Millau.
Notre plan d'entrainement dura 10 semaines, plus axé sur le dénivelé que sur le kilométrage (460 km et 9000 D+). Pour les amateurs de matériel , les chaussures utilisées sont des Brooks Adrenaline et les sacs Ultimate Direction AK 2.0 pour moi et Innov8 pour Ludivine. Nous avions réservé un gite à Nant pas cher du tout (20 euros par nuit et par personne, gite le Camarat) dans un paysage magnifique à coté d'une petite rivière.
Retrait des dossards le samedi matin et visite du premier salon mondial du Trail, où nous avons croisé Xavier Thevenard, vainqueur de l'UTMB (j'ai pas osé lui demander un autographe!).
Les 2 angoisses pré-course furent la météo et le changement d'horaire! Il était annoncé 8°c à 5h, 16°c vers midi et 12°c en fin d'AM. On opte donc pour du court, manchon de bras, buff, gilet PSN (non mais, s'agirait pas d'être incognito !) et frontale obligatoire. Nous n'avions pas pris l'option bâtons car c'est du poids, Benoit Cori a gagné l'année dernière sans bâton (ça c'est un argument de choc) et surtout on sait pas s'en servir ! Quant à la technologie moderne de nos portables qui changent d'heure tous seuls c'est super flippant. Et s'ils la changeaient dans le mauvais sens ? Donc vieux réveil. Et il y en a qui se sont fait piégés en arrivant sur la ligne au dernier moment.
Lever 2h45, petit déjeuner et arrivée dans les SAS 45 minutes avant. Dominique Chauvelier chauffait la salle, puis départ à 5h15 avec la musique préféré de Ludivine Ameno d'ERA.
Après 2 km de faux plat montant, arrivée de la première difficulté avec la cote de Carbassas 450mD+. La stratégie de course était simple : ne jamais dépasser 80% de FCM sur le plat et ne jamais dépasser 85% dans les cotes, s'hydrater toutes les 10 minutes et s'alimenter toutes les 30, rester ensemble le plus longtemps possible. Et là, première surprise : ça part à une vitesse de malade ! On part pour 13 heures nous ! En haut de la cote , on est en 1235ème place sur 2239 partants dont 177 femmes. Déjà les premiers abandons (probablement de la traumato). Direction le premier ravito à Peyreleau à K 22.6 . Et on nous double, on nous double. Moi, je trouve qu'on va un peu vite mais Ludivine me dit que je psychote...Tout d'un coup, on entend un appel derrière nous "eh, vous êtes de Préaux ? Je connais bien, ma grand mère y habite!. Bonne course". Solidarité normande sur le plateau du Causse noir. Au premier ravito, recharge en eau. On a une heure d'avance sur la barrière horaire. Eh oui, la barrière horaire , c'est l'angoisse en course de montagne. 1461ème place, soit 236 places de perdues. Ambiance extraordinaire dans ces petits villages perdus aux bâtisses centenaires un dimanche matin à 8h15 avec le public qui scande votre prénom. 26 abandons déjà.
Attaque de la deuxième difficulté qui nous conduit au 2ème ravito de Saint André de Vézines à K33.3. 1476ème place, on recule, on recule. Et 63 abandons supplémentaires.
Descente technique au point d'eau de La Roque Sainte Marguerite K43.9. 1377ème place. On remonte, on remonte ! 45 abandons. Puis montée de la troisième difficulté vers le 3ème ravito de Pierrefiche où nos assistants nous attendent. Durant la montée, l'ambiance change. Silence pesant et les bas côtés se garnissent: corps étendus ou vomissants triples et boyaux. La température monte. Moi aussi, j'ai un gros coup de moins bien. Ludivine me dit de "débrancher les neurones et de me mettre dans ses chaussures". A Pierrefiche K 47.3, le soleil chauffe vraiment maintenant. 1322 ème position. 56 abandons. On s'allège: on donne gilet, veste et...frontales "Vous êtes sur pour les frontales ?""Oui, y fera encore jour quand on arrivera...".
On repart le moral gonflé à bloc. Je me prend une gamelle en trébuchant sur une racine avec méga choc sur l'avant bras gauche. Comme quoi, après 7 heures de course, il faut rester concentrer ! Direction le point d'eau de Massebiau à K 65.5. Cela va être long et dur. Il fait chaud. Les paysages sont magnifiques. D'immenses tours de calcaires se hissent au milieu des arbres aux couleurs d'automne. 500 m au dessous de nous, serpentent des rivières au milieu des canyons. Peut être le Tarn, je ne suis plus très lucide pour la géographie. Le sang n'est plus dans mon cerveau mais dans mes muscles qui commencent à grincer. Je n'arrive plus à suivre Ludivine qui fait le trou. Je la récupère dans la descente où je me refais la cerise (chant du cygne?). On arrive au point d'eau de Massebiau. Point d'eau ou hôpital de campagne ? Les coureurs crampent, gisent, vomissent et encore 63 abandons plus 21 qui n'ont pas eu la force de faire la descente. C'est dingue, jamais vu autant de défaillances. 1197ème place. 10h47 de course.
Il reste 10 km. Les 10 km les plus terribles qui font la renommée des Templiers. On le savait, on avait vu les images sur you tube mais tant que tu n'y es pas tu ne peux pas imaginer. La cote du Cade où tout se perd et tout se gagne pour les meilleurs, suivie d'une descente hyper technique puis la montée du Poncho d'Agast et l'on escalade plus que l'on grimpe, puis la terrible descente sur Millau.
La montée est raide, très raide, j'ai des crampes aux adducteurs, quadriceps puis jambiers antérieurs. Je dis à Ludivine de partir. Il y a des coureurs tous les 10 mètres sur les bas cotés. On n'ose pas leur demander si ça va, la question étant stupide.
Je me remets à courir jusqu'au dernier ravito de la ferme du Cade où Ludivine est passée 2 minutes avant moi. 1169ème place. 18 abandons. Il reste 7.5 km. Les crampes ont disparu. Dernier effort pour atteindre l'antenne au sommet de la côte. Le panorama est magnifique avec Millau éclairée et le viaduc en toile de fond. Il fait nuit maintenant. Merde la frontale ! Et Ludivine ? Panique avant d'attaquer la descente. Je ne suis pas le seul dans ce cas. Plein d'inconscients ont abandonné comme moi leur frontale. La boulette! Les organisateurs laissent partir les inconscients avec 3 coureurs éclairés. Je triche et je me faufile avec 3 coureurs... non éclairés. Re- boulette! Vous imaginez descendre dans une nuit noire une descente de 450mD- hypertechnique, avec des marches rondins pour compliquer le tout ? La galère totale. Je finis au sprint avec mes 3 compères. Ludivine m'attend sur la ligne.13h55' 57'', 1153ème place, 76.4 km, 3474m D+. 317 abandons soit 14.1% des partants.
On est tellement content d'être finisher qu'on en oublie le tee-shirt et la médaille ! On les récupèrera le lendemain auprès des organisateurs qui ont pris le temps d'ouvrir tous les cartons pour trouver nos tailles.
Souvenir inoubliable, course magnifique, organisation au top, gentillesse des bénévoles.
Le seul petit bémol est la cohabitation avec les adeptes des bâtons qui pour la plupart ne savent pas s'en servir et qui vont les mettent dans la figure, et les malotrus qui jettent leurs tubes de gels en pleine nature.
Aujourd'hui, on est fracassés mais tellement heureux de partager la même passion. Objectif 2016 ?
On ne sera pas samedi à l'entrainement, ne nous en voulez pas ! et merci à vous tous !
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Bravo à tous les 2.
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Félicitations les jeunes
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Belle aventure à deux. Felicitations !
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double Finisher des Templiers : BRAVOOOOOOOOO et Félicitations !
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C'est fait pour nos 2 finishers ! Un grand Bravo à vous 2.
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km 70 : En haut de la grosse ascension, Ludivine pointe avec presque 4mn d'avance sur Frank. Ca sent l'écurie...
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Allez Ludivine et Frank une dernière ascension et c'est bon. On est avec vous. J'espère que vous apprécierez les derniers km.
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Km 44 : : retour à l'altitude de départ, à la moitié du D+ total environ. Des places au général reprises. Le duo est toujours formé :)
Le premier est arrivé à Millau en 6h44 ! -
A mi-parcours environ, nos 2 compères sont encore ensemble. Ludivine va t'elle lâcher Franck ? Franck va t'il payer ses efforts du Bois du Roule ???
La suite au prochain point de passage : km 44 à 11h43...
HAVE FUN ! -
Allez les p'tits loups. Bonne course et profitez.
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allez Ludivine et Franck, PSN est avec vous pour votre "balade" de demain...
faites le plein d'EMP : Envie Motivation Plaisir
et on vous suivra sur http://templiers.livetrail.net -
si j'ai la chance de faire les 120kms de la TDS fin aout 2016, les 75kms des Templiers seront suffisants pour moi en octobre :-)
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L'idée est bonne, je veux bien la cocher au calendrier pour l'an prochain Eric.
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Chiche David mais on s inscrit sur la grande alors, la 100kms !!! Je pense que Vincent sera sûrement partant ! Une équipe cheminote ? Pourquoi pas !
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on pourrait même y faire 1 week-end PSN (discussion commencée après la Transju'trail mais pas terminée ;-))
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ah les Templiers ! l'année prochaine j'y vais...