Trail du mascaret
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D'abord, un peu d'histoire. Le mascaret est une vague qui remonte la Seine lors des grandes marées. Très célèbre à Caudebec en Caux, où on l'appelait la barre, ce phénomène a disparu avec les aménagements de la Seine.
Lætitia raconte son périple : Vu la météo et les torrents d'eau qui se sont abattus sur la région, le trail promettait d'être dur, très dur. 31 km et 960m de d+, de gadoue, de jolis paysages battus par la pluie et la fameuse traversée de la Gertrude sont au programme. Pas motivée du tout pour y aller, il fait froid, il pleut, c'est loin (mais j'ai un GPS maintenant, la classe) mais j'y vais. Je baille à l'arrivée, le vent souffle et je suis certaine que si je repars tout de suite, mon lit sera encore chaud.
On part en groupe et je me fais piégée au départ, la route est très étroite et les premiers chemins aussi, je perds un temps fou. Je trouve ensuite mon allure, mais je sens que je ne suis pas dedans. Il me manque peut-être mon lièvre habituel. :) Ça monte bien, ça glisse. L'organisation a tendu des cordes aux passages pentus sinon, on ne pourrait pas monter ni descendre. Franchement, l'organisation est impécable. Les signaleurs sont trempés. La traversé de la Gertrude est un sacré morceau. Normalement, l'eau monte au genou et moi, j'ai le short qui baigne. L'eau est boueuse et glacée. Quand je sors, au premier pas, mes mollets se contractent et deviennent durs, les crampes arrivent. Il reste 8 km à parcourir, misère. Et comme souvent en trail, un petit moment de grâce arrive. Un concurent me double et m'appelle par mon nom. J'engage la conversation, comme je ne suis pas bavarde, ça dure un peu. En duo, on avance bien, le gars est cuit et je le tire du mieux que je peux. Il m'encourage. Je le laisse 2-3 km avant l'arrivée, il ne peut plus courir. Je le retrouve à l'arrivée et on échange sur notre course de folie. J'aime le trail et son esprit. Tous dans la même galère mais on garde le sourire.
Bilan des opérations: un verre à bière et une bouteille de bière comme lot aux concurents, super. Je termine 2ème femme, première V1 en 3 h 28. Je repars avec un maxi panier garni, du cidre, encore du cidre. Le président de l'organisation est sur le podium, je le remercie pour cette course qui est vraiment extra malgrè sa difficulté. Je crois qu'il est content de cette édition. L'an prochain, j'y retourne.